La conversation

Les sujets à développer
  • La vie du Cardinal Louis René Edouard de Rohan

  • Le dîner

    • Étymologie et évolution
      • du bas-latin "disjejunare" = rompre le jeûne
      • au XII° siècle "deigner est le premier repas de la journée
      • au Moyen-Âge on dînait le matin (dicton "lever à six, dîner à neuf)
      • au XVI° siècle, on dîne à onze heures
      • sous Louis XIV, on dîne à midi
      • sous Louis XV, on dîne en début d'après-midi
      • sous Napoléon, on dîne à cinq heures de l'après-midi
      • sous Louis-Philippe, on dîne à six heures de l'après-midi
      • au XIX° siècle en France métropolitaine, le dîner est le repas du soir
      • aujourd'hui, le dîner est à vingt heures, rejetant ainsi le souper tard dans la nuit
    • Variantes
      • diner (orthographe rectifiée en 1990)
      • déjeuner
      • manger
      • apparentés : dînatoire, dînette, dîneur, redîner
    • Expressions
      • Qui dort dîne
      • Dîner par coeur : "S'il ne vient à l'heure, il dînera par coeur"
    • Ordre chronologique des repas en France
      • Le petit-déjeuner
      • Le déjeuner
      • Le goûter
      • Le dîner
      • Le souper
    • Le rite monarchique
      • Le Grand Couvert
        • Depuis le Moyen Age, le repas public est une marque de pouvoir. Louis XIV s'astreint à l'usage quotidien du Grand Couvert, nom que prennent alors ces repas publics. L'étiquette prescrit que le roi y convie la reine, ses enfants et ses petits-enfants. Au Petit Couvert, il mange seul. Le Grand Couvert se raréfie sous Louis XV et n'a plus lieu, à la fin de l'Ancien Régime, que les jours de fête et les dimanches ; Marie-Antoinette y affiche son ennui, n'ôtant même pas ses gants.
      • A dix heures du soir
        • Le souper au Grand Couvert se tient à 10h du soir dans l'antichambre, du roi ou de la reine selon les époques. Une table rectangulaire est alors dressée, avec le fauteuil du roi (et de la reine), le dos à la cheminée. Les pliants pour les convives sont placés aux bas côtés de la table et devant, en demi-cercle, ceux des duchesses, qui seules sont assises au premier rang de l'assistance. Derrière elles se tiendront debout les autres courtisans et les curieux de passage.
      • Le service à la française :
        • Les mets, très nombreux, sont apportés en vagues successives appelées "services". Au service des potages et entrées succède celui des rôts et salades, puis des entremets, et enfin le fruit. Chaque fois, un nouveau cortège des officiers de la Bouche vient disposer les plats ; mais tout est si bien rodé que le repas ne dure que ¾ d'heure. Plats, assiettes et couverts sont en or, en vermeil ou en argent, et les meilleurs orfèvres s'appliquent à inventer de nouvelles formes qui conservent mieux la chaleur. Les verres, très ordinaires, ne sont présentés qu'à la demande.
      • Le repas privé
        • Louis XIV ne prend ses repas "en particulier" qu'à Trianon ou à Marly. Louis XV, en revanche, retient souvent quelques amis au retour de la chasse pour le souper qu'il donne dans son Petit Appartement ou dans ses Cabinets ; les dames y sont en majorité. Outre le choix des convives, la discrétion des domestiques réduits au minimum, la forme de la table, ronde ou ovale, l'utilisation fréquente après 1750 de services en porcelaine opposent ces soupers aux repas officiels. C'est pour ces soupers que se crée la gastronomie française.
      • Le repas de société
        • Afin de redonner un certain lustre à la vie de Cour, Louis XVI et Marie-Antoinette inaugurent les "repas de société" auxquels sont conviés une quarantaine de personnages, considérables par leur condition ou par leur mérite. Dans la nouvelle grande salle à manger du Petit Appartement, on utilise alors, en alternance avec un service d'orfèvrerie, le plus beau service de porcelaine réalisé à Sèvres (aujourd'hui presque intégralement conservé dans les collections royales anglaises).




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